
La potée bretonne
Amateur de produits du terroir, la potée bretonne est un repas complet et très convivial qui réconfortera certainement vos invités en ces mois d’hiver. La recette de la potée bretonne se décline de diverses façons en fonction des 9 pays historiques de Bretagne.
Pour six personnes, prévoyez…
1 jarret arrière de porc demi-sel
6 saucisses bretonnes fraîches
1 petit saucisson à l’ail
12 pommes de terre
12 carottes
3 poireaux
1 chou
4 oignons
Préparation
- Éplucher tous les légumes.
- Faire blanchir le chou 5 min dans de l’eau bouillante salée puis égoutter. Ensuite, le passer à l’eau froide pour le rafraîchir et réserver.
- Dans une cocotte, mettre le jarret avec les oignons coupés en quatre, les poireaux et les carottes coupés en tronçons de 5 cm, ainsi que le chou. Couvrir d’eau et laisser cuire deux heures tout en vérifiant que les légumes ne cuisent pas trop.
- Après les premières 45 minutes de cuisson à feu moyen, ajouter le saucisson à l’ail et laisser cuire, à nouveau, pendant 45 autres minutes.
- Ajouter les pommes de terre, elles cuiront pendant les 30 dernières minutes.
- Dans une poêle, faire colorer les saucisses fraîches et les mettre à cuire 15 minutes avec les autres ingrédients dans le faitout.
Dressage
Dans un plat, disposer les légumes, ajouter les saucisses et le jarret coupé en tranches. Servir bien chaud.
Le fond de baie de Saint-Brieuc et ses activités de maraîchages historiques
Depuis longtemps le maraîchage, c’est-à-dire la culture de légumes, fait partie de l’économie de la « Ceinture dorée « , nom donné à une portion de la région littorale au nord de la Bretagne, des départements des Côtes-d’Armor et du Finistère dont fait partie le baie de Saint-Brieuc.
Un territoire au climat et au sol propices aux activités de primeur
Le secret de la productivité du territoire briochin, réside dans les allées-et-venues de la mer et dans son climat tempéré en toute saison, créant ainsi une terre d’une richesse exceptionnelle appelée « la marne « , propice à la culture légumière (oignons, carottes, choux). Depuis toujours, cette production est source de dynamisme économique. Cependant, la concurrence, l’évolution de l´urbanisme, une mécanisation difficile, l’exiguïté des parcelles et leur dispersion ont peu à peu fait baisser le nombre d’exploitations. Par conséquent, ce paysage maraîcher a dû se transformer.
L’oignon jaune, produit historique du territoire briochin
Les communes de Langueux, d’Yffiniac et d’une partie d’Hillion sont associées à la production d’oignons, dont la variété historique est appelée « oignon jaune paille des vertus « . Il s’agit d’un oignon au goût très fin, vendu sur les marchés de la région. Quelques étals d´oignons subsistent toujours au bord de l´ancienne route nationale Paris-Brest.
Le Jardin des salines : maraîcher biologique d’Hillion
Depuis 1993, le « Jardin des salines » a fait le choix de l’agriculture biologique.
Leurs fruits et légumes sont le résultat de techniques agricoles respectueuses de l’environnement et cherchant un équilibre entre le sol, les plantes, les animaux, le climat.
8 à 12 personnes s’activent à la mise en culture et aux récoltes des légumes. En plus des marchés, le samedi matin à Saint-Brieuc par exemple, les paniers de légumes peuvent être commandés en ligne sur le site internet du Jardin des salines et retirer directement à la ferme.
Qu’elle soit servie chaude ou froide, cuite en potée ou en ragoût, rôtie, grillée, poêlée ou sautée, elle a toujours beaucoup de goût. Facile à cuisiner, elle s’accommode aisément avec n’importe quel légume. Traditionnellement, la saucisse bretonne n’utilise que le jambon et l’épaule. 75 à 80 % de viande de porc breton pour 20 à 25 % de gras. C’est donc une saucisse fabriquée avec les meilleurs morceaux, poussée dans un boyau naturel, peu grasse, relevée au sel de Guérande et au poivre noir. Enfin, elle peut être cuite de 3 manières différentes : au barbecue, au bain-marie puis réchauffée au grill, ou bien à la poêle.
En produisant 1,2 million de tonnes équivalent carcasse, la région Bretagne administrative pèse plus de la moitié de la production française (chiffres de 2018). Par conséquent, la filière porcine constitue un véritable vivier d’emplois, ancrés sur le territoire. Près de 31 000 emplois directs sont générés par la filière qui compte près de 6000 sites d’élevage. Plus de 90% de ces sites sont engagés dans des cahiers des charges qualité (Le Porc Français, Label Rouge, Agriculture biologique Agriconfiance, Agriculture raisonnée, etc).
Les exemples de la Ferme de la Mare et de Guernion Frères
« La ferme de la Mare » à Lamballe, dans le Pays de Saint-Brieuc, élève des porcs depuis 1987 et pratique la vente en direct depuis 1995. Toutes leurs recettes sont familiales et locales. Cet élevage n’utilise pas d’antibiotiques, les porcs sont nourris avec un aliment sans ogm produit à la ferme et les normes en matière de bien-être animal sont appliquées. Toutes ces caractéristiques ont permis à la ferme d’obtenir l’identifiant « Cohérence » depuis 2005, certifiant les élevages de « Porc durable « . C’était la première ferme à obtenir cette certification. Retrouvez leurs produits sur leur site ou sur « Voisins de Paniers « .
Toujours sur le Pays de Saint-Brieuc, les Frères Guernion à Hillion, se sont lancés en 1991 le défi de produire des cochons sans antibiotiques et sans OGM, de la naissance à l’abattage. Après un long travail de mise au point des techniques d’élevages en coopération avec des scientifiques, les premières ventes en direct se sont en 2003 auprès des particuliers et des restaurateurs. L’actualité du magasin est désormais relayée sur leur page facebook. Par ailleurs, l’exploitation est dotée d’un atelier de découpe pour transformer les produits pour leurs 3000 clients réguliers.
Depuis plus de 100 ans, les maraîchers de Plœuc-L’Hermitage (anciennement Ploeuc-sur-Lié) produisent de la pomme de terre. Cette commune du Pays de Saint-Brieuc, d’environ 4 200 habitants, tirait et tire toujours une grande partie de sa renommée et de sa prospérité de cette activité.
La belle histoire de la BF 15
Le savoir-faire technique des maraîchers locaux dans la conduite et le suivi de la production de pomme de terre, les a incités à faire à produire des variétés dites de « plant « ou de « sélection « . C’est ainsi que la variété « BF 15 « , descendante de la « Belle de Fontenay « , est arrivée à Plœuc dans les années 1950, résultant des travaux des cultivateurs de la commune. Elle est donc rapidement devenue la variété reine de ce territoire.
Dans les années 60, tous les agriculteurs de Ploeuc produisaient de la BF 15. Réputée pour sa qualité gustative et sa chair ferme, la pomme de terre de couleur jaune foncé s’est rapidement construit une réputation très solide auprès des professionnels de la restauration, notamment en région parisienne, qui se faisaient livrer des sacs de 25 kg par camion. À son apogée, la BF15 couvre 400 ha en Bretagne, dont la moitié rien que sur la commune de Ploeuc ! Cette pomme de terre ira même jusqu’à donner son nom à un groupe de musique bretonne formé dans les années 80.
L’arrivée d’une concurrence difficilement maîtrisable
À partir des années 70, la BF 15 subit l’arrivée de nouvelles variétés davantage taillées pour la commercialisation en gros. Plus grosse, plus productive et assurant plus de pieds à l’hectare, la « charlotte » fait progressivement disparaître la BF15. En effet, le coût important de sa mécanisation et la réglementation stricte ont peu à peu détourné les cultivateurs locaux de cette variété. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un seul producteur de BF 15 sur la commune de Ploeuc-L’Hermitage.
La belle du Lié, association de défense de l’agriculture locale qui milite pour la pomme de terre de Ploeuc
En septembre 1998, sous l’impulsion d’Henri Bozec, Maire de Plœuc-sur-Lié et fervent défenseur de l’agriculture locale, la commune décide de mobiliser les différents acteurs du territoire pour la mise en place d’un événement majeur afin de mettre en valeur la richesse agricole locale. Sur une initiative de Pascal Allo et des producteurs de plants de pommes de terre de Ploeuc, l’association « La Belle du Lié » est née.
La belle du Lié organise donc un premier événement en septembre 1999 afin de mettre en avant le plus important patrimoine culturel plœucois : la pomme de terre. Depuis, la « La Pomme de Terre en Fête » réunit tous les 3 ans un large public (plus de 30 000 visiteurs à chaque édition) autour d’un événement festif et gratuit. À ce jour, il s’agit de la plus grande fête de la pomme de terre en Europe.
La BF 15, une denrée devenue rare et une alternative intéressante qui continue de faire parler d’elle !
Les partisans de la BF 15 voient en cette variété de nombreux avantages. Effectivement, cette pomme de terre est encore un complément de production fort appréciable pour les cultivateurs et permet un modèle de production plus vertueux pour l’environnement, puisque peu mécanisable donc plus raisonné. C’est aussi un produit parfait pour organiser son système d’assolement, puisque la pomme de terre « nettoie le sol « .
De plus, la BF 15 reste prisée par certains grands chefs comme Thierry Marx pour son petit goût de noisette très appréciable et sa capacité à bien se tenir lors de tout type de cuisson. Seule ou en accompagnement, la BF15 se déguste dans de nombreuses préparations : salades, robe des champs, en gratin, en tartiflette, en purée, en potage.
Bien qu’étant depuis des siècles une région d’élevage bovin reconnue, la Bretagne ne possédait pas de tradition fromagère notable. Effectivement, pendant longtemps le fromage a été le grand absent des tables bretonnes.
Aujourd’hui, la Bretagne est source d’inspiration pour les producteurs de fromage et la filière s’organise. Le territoire propose désormais des fromages de caractère au goût iodé prononcé, aux couleurs incroyables et aux saveurs subtiles. Le Pays de Saint-Brieuc n’est pas en reste !
La fromagerie artisanale et familiale du Vaumadeuc
Exploitant agricole de père en fils, c’est en 1987, que Jean-François et Marie-Paule Lévêque ont repris la ferme du « Vaumadeuc » à Pléneuf-Val-André, à la suite de leurs parents et grands-parents.Rapidement, ils prennent conscience que l’évolution du métier de paysans impose de compléter l’activité traditionnelle du Vaumadeuc.
L’idée de valoriser le lait produit sur place. La Tomme du Vaumadeuc est la première née de leur production fromagère. Le succès étant au rendez-vous, le Val Doré, un fromage d’abbaye, a suivi. Et enfin le Grand Madeuc, de la famille des gruyères, a été créé. La fromagerie travaille uniquement au lait cru. Le lait cru contient des ferments lactiques qui donnent aux fromages des parfums variés et raffinés, mais implique que l’on transforme directement le lait après la traite du matin.
En parallèle de la fromagerie, Jean-François continue de cultiver la terre. Il a notamment planté il y a quelques années du sarrasin, une céréale annuelle bien connue en Bretagne, puisque c’est d’elle que provient la farine dite de blé noir qui sert à faire les galettes. Depuis 2020, la fromagerie offre désormais à ses clients la possibilité de se procurer toute l’année leurs productions grâce à un système de commande en ligne sur la plateforme « Pour de bon« .
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